Confession N*1 : imitation

Confession N*1 : imitation

Je crois profondément que la créativité est un jardin où chacun cultive ses propres fleurs. Parfois, certains cherchent encore leur propre graine et, en attendant, ils s’inspirent d’un jardin déjà en pleine floraison. Parfois même, un peu trop.

Je le vois, je le ressens. Et plutôt que de me laisser envahir par la frustration, je choisis d’y voir une invitation : une invitation à me réinventer, à aller encore plus loin dans ce qui fait ma signature. Parce que ce qui est authentique, ce qui est profondément nourri par l’amour et l’expérience, ne peut être copié dans toute sa richesse.

Quand l’inspiration devient inconfortable….

Mais soyons honnêtes, ce n’est pas toujours facile. Voir son travail repris presque à l’identique, sans mention ni reconnaissance, peut susciter un profond malaise. Ce sentiment d’inconfort naît de l’impression qu’une partie de soi a été prise sans permission. Car derrière chaque création, il y a des heures de réflexion, des doutes, des essais, des échecs et une touche personnelle qui ne peut être simplement reproduite.

La frustration grandit lorsque l’effort, la passion et la singularité semblent être absorbés sans retour. Ce n’est pas seulement une question d’ego, c’est aussi une question de respect. Respect du parcours, de l’investissement et de l’identité artistique qui ont mené à cette création.

Face à cela, plusieurs réactions sont possibles : se replier sur soi, nourrir une colère silencieuse ou, au contraire, choisir l’ouverture.

Personnellement, j’essaie d’accueillir ces situations avec discernement. Je me demande : est-ce une coïncidence, une « admiration » mal exprimée, ou un véritable manque de respect ?

Transformer la frustration en force 

Plutôt que de me laisser enfermer dans l’irritation, je décide de m’exprimer. Avec une conversation bienveillante avec moi-même . Je valide mes frustrations et je m’efforce de les accueillir avec empathie. Écrire me fait du bien. Je tente de relativiser. Je n’aime pas la confrontation - encore moins lorsque je dois défendre « ma créativité » qui, semble bien prétentieuse dit comme ça.

Et surtout, le mieux, est de transformer cette énergie en une nouvelle impulsion créative. Car s’il y a bien une chose que personne ne pourra jamais me prendre, c’est ma capacité à innover, à explorer, à créer autrement.

Et à ceux qui cherchent à reproduire un travail artisanal, je vous invite à une réflexion plus profonde : qu’est-ce qui vous fait vibrer, vous ? Quelle est votre propre essence ? L’inspiration est une merveilleuse porte d’entrée, mais elle ne doit jamais être une fin en soi.

C’est en trouvant sa propre lumière qu’on fait fleurir quelque chose d’unique.

Et moi, je continuerai de faire ce que j’aime, en sachant que mon authenticité restera toujours ma plus belle signature.

 

 

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